La municipale serrait serrée à Paris ? Encore une manipulation sondagière !
La droite pourrait remporter les prochaines municipales à Paris ! Qu'on se le dise ! Tout le monde prédit en effet que ces élections seront très difficiles pour le PS an niveau national, mais aucune victoire de la droite ne saurait être complète sans la prise d'une ville emblèmatique. Rappelons nous qu'en 2001, les victoires socialistes à Paris et Lyon ont masqué la débâcle sur le reste du pays, prémices à une autre débâcle autremement plus marquante, celle de la présidentielle 2002. Une ville emblèmatique donc, mais quelle ville le serait donc plus que Paris ? Surtout qu'avec le retrait de Bertrand Delanoë, les jeux semblent ouverts. Ainsi, les médias mettent leur entreprise de déstabilisation en marche avec un sondage. Selon ce dernier, réalisé par BVA, si Mme Kosciusco-Morizet était candidate, elle ferait presque jeu égal avec Mme Hidalgo, la candidate désignée par Mr Delanoë. 49 contre 51 %.
C'est sûr qu'à un an des élections, il est évident que les sondés ne pensent qu'à ça, ont déjà leur avis. Bizarrement, l'institut BVA (mais comme tous les autres), n'indique pas le nombre de personnes qui ont refusé de répondre. En soi, il assez aberrant de faire un sondage si loin de l'échéance, à moins que l'on ne veuille influencer le résultat final. Il faut alors s'y prendre tôt, c'est une évidence.
Mais outre, l'opportunité de cette enquête, ce qui pose question, c'est la façon dont on nous communique le résultat : la candidate UMP ferait donc 49 % sur tout Paris, tandis que la candidate socialiste ferait 51 %. En agissant ainsi on masque complètement la spécificité du scrutin parisien, qui se joue par arrondissements. Ainsi, le vote de droite se concentre essentiellement sur quelques arronsdissements de l'est, (60 % dès le premier en 2008 dans le 16 ème), arrondissements qui sont aussi les plus peuplés. Là aussi, faisons juste un petit rappel : quand il est élu pour la première fois en 2001, Bertrand n'est pas majoritaire en voix sur l'ensemble de la ville, Philippe Séguin, alors candidat du RPR, était devant lui. La droite reste donc imposante sur la ville, mais sur une part minoritaire du territoire.
Enfin, il convient aussi de reprendre les chiffres indiqués au premeier tour. Ainsi, la candidate socialiste ferait 34 % au premier, soit 8 points de moins qu'en 2008. Or, il se trouve qu'alors les communistes étaient alliés avec le PS. Le sondage soutient l'hypothèse d'une candidature Front de gauche indépendante, créditée elle de... 8 %, ce qui nous ferait autant qu'en 2008. Quant à la candidate UMP, elle serait créditée de 33 %, soit 5 points de mieux que Mme de Panafieu en 2008. Cependant, il fallait rajouter à ce résultat, le score des candidats divers droites qui n'apparaissent pas dans le sondage de 2013, or ils ont fait... 5 % ce qui nous amène à 33 %.
Bref, , ce que nous indique essentiellement ce sondage, c'est qu'en 5 ans, les rapports de force sur la capitale nous beaucoup changés. C'est bizarre, ce n'est pas ce que reflètent les commentaires. Y aurait-il volonté d'enfumer l'opinion ?
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)