David Cameron veut que le Royaume-uni sorte de l'Union Européeene ! C'est bien même si ça ne changera rien sur le fond.
David Cameron a proposé d'organiser en 2015 un référendum sur le maintien ou non de son pays au sein de l'Union Européenne. C'est un malin Cameron, car il sait que le peuple anglais est particulièrement hostile à l'Union Européenne, et en fixant 2015 comme date, il lie ainsi sa réélection à l'organisation de cette consultation. Habile, même si le vote populaire réserve parfois des surprises.
Donc, ils veulent faire cavalier seul les Anglais ! Bah, en soi, c'est plutot une bonne nouvelle. Qu'ont ils apporté de concret à l'Europe depuis leur adhésion ? Pas grand-chose voire rien du tout. Depuis 30 ans, les Anglais seront restés fidèles à la célèbre devise proférée par Mme Thatcher : "I want my money back". Autrement dit, l'Europe doit leur rapporter plus qu'elle ne leur coûte. Drôle de notion de la solidarité entre états censée être le ciment de l'Union Européenne. Ainsi, les Anglais sont les premiers à bloquer toute mesure qui pourrait aller vers un peu plus de protection sociale. Ainsi, ils ne participent pas à lEuro. Ainsi, plus que vers Paris, Berlin ou Rome, c'est vers Washington que leur regard reste tourné. Gardons en mémoire l'épisode sinistre de la guerre d'Irak qui a vu les Anglais emboîter le pas de l'Amérique de George Bush sans aucune hésitation.
Non, les Anglais veulent sortir de l'Europe ? Grand bien leur fasse, nous ne regretterons pas leur obscurantisme ultra-libéral.
Seulement, attention, la situation pour nous autres, Européens du continent ne changera pas pour autant. Ni en mieux, ni en pire. Les Anglais sont peut-être pour nous Français, l'incarnation du pire du capitalisme, ils ne sont absolument pour rien dans les dérives libérales de l'Europe. Rappelons que les Anglais ne font pas partie de l'Euro ; qu'ils ne sont donc pas responsables des politiques monètaires désastreuses menées au sein de l'Union. Ce ne sont pas Anglais qui ont imposé "la concurrence libre et non faussée" comme vertu cardinale du fonctionnement de l'Union Européenne. Ce ne sont pas les Anglais qui imposent que les aides agricoles profitent d'abord aux gros producteurs plutot qu'aux petits exploitants en difficulté. Bref, on pourrait multiplier les exemples à l'envie.
Avec ou sans les Anglais, l'Union Européenne continuera d'être le problème principal des Européens. Non pas que l'Union soit mauvaise en elle-même, bien au contraire, mais parce que son fonctionnement qui nous est imposé par les dirigeants de chacun de nos pays, va à l'encontre de nos intérêts. La question n'est pas de continuer avec ou sans le Royaume-Uni, ni même de sortir ou pas de l'Union Européenne, elle est de savoir si nous voulons en changer e fonctionnement, pour avoir une Europe qui contribue au bien-être de ces concitoyens, et non plus à celui des seuls acteurs économiques.
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